L'arachide à nue d'inspiration Warholienne

Le grand bain

Dans la perspective de la fin du confinement et d'une absence d'une semaine qui devrait suivre, j'ai transféré la plupart des plants dans un bac.

Les arachides en revanche ont été laissées dans les pots de confiture même si la longueur des racines mériteraient un volume plus important.
Je pense que je vais leur dédier un bac particulier pour pouvoir imaginer une solution afin de donner aux gynophores un endroit pour mettre à l'abri les futurs fruits. 
Bon en attendant, un petit aperçu des fleurs attendues dans 2/3 mois... si tout se passe bien.

Le seul problème c'est que toutes ces plantes vont mesurer entre 70 cm et 2 mètres, donc il va falloir aussi préparer des tuteurs, voir un treillis pour l'ipomée.

Quarantième rugissant

En ce quarantième jour de confinement, c'est la Saint Marc et il devrait faire beau à Paris.

On l'a échappé belle car "A la Saint-Marc, s'il tombe de l'eau, il n'y aura pas de fruits à noyaux", ça serait dommage.

En parlant de fruits, il y a deux semaines, nous avons mangé une délicieuse mangue, si bonne que j'ai mis le noyau immédiatement à germer après avoir retiré la cosse pour récupérer uniquement l'amande.

4 jours après, le germe était sorti.

Evidemment l'aspect était assez étrange et faisait plus penser au "brain bug" de Starship troopers vu de profil qu'à autre chose! Mais le germe était bien visible à droite.

Bon évidemment, ça ne rentrait pas dans les paniers que je possède et donc j'ai du bricoler une rallonge au dessus avec un pot de yaourt... Bon c'est le confinement, donc on fait avec ce qu'on a.

2 semaines après, la racine se développe et j'attends avec impatience la sortie de la tige.

Cela fait 4 semaines que j'ai mis les graines d'arachide à germer, et c'est l'occasion de faire une petite timeline.

Les pieds de melon de leur côté commencent à être à l'étroit dans leurs pots de confiture et la première vrille vient d'apparaître. J'effectue donc des contrôles continus avant de passer au bac, même si cette année...le bac...

Le Volubilis, qui représente l'incertitude dans le langage des fleurs, est une plante à avoir chez soi dans la période actuelle. Le seul pied qui s'est développé commence à avoir une vraie feuille.

Pour finir, une allégorie du confinement à Paris avec mon cube de pieds de tomates.

On a pas beaucoup de place et on doit rester à l'intérieur, alors on se met à la fenêtre et on prend le soleil.

Encore et encore

Comme dirait Francis Cabrel... les heures s'allongent comme des semaines...
Bon, on laisse tomber Francis et on va s’intéresser aux semis du weekend dernier qui ont pour objectif d'étendre la diversité de ma pépinière, encore et encore...
Nouvelle recherche dans ma banque de graines personnelle, réplique locale et modeste de la réserve mondiale de semences du Svalbard!
Et c'est là que le dialogue des Tontons flingueurs  surgit dans mon esprit "Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est-ce qu'on fait ? On se risque sur le… bizarre ? Ça va rajeunir personne."

J'étais au max mais j'avais quelques doutes sur la réussite du processus de germination.
Une semaine après, quel est le résultat obtenu? Seules les graines d'Ipomées ont germé.

Et depuis hier, les cotylédons sont de sortie.

Mais, patience et longueur de temps font plus que force ni que rage, donc on va attendre un peu, encore et encore...

Croissance

Alors que l’économie mondiale devrait connaître une forte contraction de 3 % en 2020 selon le FMI, on va essayer de rester positif et de s'occuper de la croissance tangible de mes cultures pendant cette nouvelle semaine de confinement.
Côté arachide, tout se passe bien, les systèmes racinaire et foliaire se développent, profitant de ces belles journées ensoleillées d'avril. Entre le 12 et 18 avril, de nouvelles feuilles sont apparues!

Le 12 avril, probablement dû aux effets du confinement, un pied de melon semblait me dire  "I am Groot"!

Hier, comme dans toutes les journées de cette semaine, les feuilles, semblables à des panneaux solaires montés sur un héliostat, s'orientent pour capter le plus de lumière possible et alimenter la chlorophylle des feuilles.

La cohabitation entre le pied de Cluster bean et le pied de tomate parasite, qui développe ses premières vraies feuilles, se passe plutôt bien.

J'ai eu la surprise de découvrir qu'un cube mis de côté après mes premiers semis qui ne se décidaient pas à lever a finalement donné des résultats plus que positifs. Pour le coup, j'y suis allé peut-être un peu fort dans la quantité de graines de tomates.

Le plant de coton se porte également plutôt bien, les pieds dans l'eau et la tête au soleil, comme beaucoup de monde aimerait être en ce moment...

Contemplation

Nous sommes dans notre 4ème semaine de confinement et 10 jours après les insertions dans les cubes de laine de roche, mes graines ont fait apparaître les feuilles cotylédonaires.

Arachide & cluser bean, coton, gombo

Les melons, semés une semaine avant, ont dépassé ce stade et les premières vraies feuilles apparaissent.

Et surprise, au pied d'un plant de cluster bean, apparaissent des cotylédons bien connus. Une graine de tomate s'est finalement décidé à germer.

Demain, c'est le weekend, et comme un accro aux semis, je vais probablement augmenter la diversité de ma pépinière hydroponique!

Souvenirs du Rajasthan

Sur la route entre Jaisalmer et Jodhpur se trouve une petite ferme avec un jardin potager, entourée de champs où l'on cultive l'arachide, le ricin et le coton.

Les champs entourant la ferme 

C'est ici que le 17 novembre 2018 nous avons eu le temps de passer une petite demi-heure, et où j'ai reçu les graines que je m'apprête à semer pour égailler mon confinement.

J'ai découvert à cette occasion que les Cluster beans servaient à fabriquer la gomme de guar dont une des actions pharmacologique est d'aider à la perte de poids, ce qui en ces temps d'inactivité physique notable, peut s'avérer utile.
Pour maîtriser la germination, j'ai entrepris d'utiliser du coton et de mettre tout ça pendant 3 jours sur le radiateur.
Le résultat est spectaculaire.

Finalement 2 jours auraient été suffisants car l'insertion dans les cubes de laine de roche des graines ainsi germées s'est avérée difficile.
Cependant avec un peu de patience et de précautions, les cubes étaient en place le 01 avril...

Semer en respectant le confinement

Le 18 mars dernier, à l'instar des saumons qui remontent la rivière, je suis retourné à Paris alors qu'un quart de la population parisienne fuyait la capitale.
Et rapidement, après quelques journées rythmées par le télé-travail et les courses alimentaires, j'ai décidé de relancer les cultures en hydroponie pour ajouter quelques instants de contentement à cette période quelque peu déprimante.
J'ai ressorti les vieux cubes de laine de roche usagés, toutes les graines issues de mes collectes personnelles faites au gré de voyages ou d'échanges et la bouteille d'engrais liquide à moitié pleine.
Le 22 mars 2020, j'ai réalisé mon premier semis de graines de salade achetées en 2013, de tomates récoltées en 2015 et de melons mangés en 2019.

Peut-être que les températures n'étaient pas assez élevées à ce moment là, mais après une semaine, les salades et les tomates n'étaient toujours pas levées, ce qui n'était pas bon signe. Seul le melon semblait s'en sortir et montrait le bout de sa graine le 29 mars.

L'espoir de cueillir des salades et de voir grandir les tomates avant la fin du confinement était perdu, mes graines étaient peut-être trop anciennes, j'allais devoir passer à autre chose en puisant dans les graines rapportées de mon voyage en Inde en 2018.